Soutien indéfectible à Guillaume Meurice et à Charline Vanhoenacker - Une onde de choc qui doit être entendue
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La voix de Guillaume Meurice a cruellement manqué ce dimanche soir sur l’antenne de France Inter. Il en a fallu du courage à Charline Vanhoenacker pour orchestrer un Grand dimanche Soir si sensible, malgré la « tristesse » et l’ « incompréhension ». Une semaine auparavant pourtant, la joyeuse troupe était au complet. Guillaume Meurice ironisait au sujet de la décision de justice qui classait sans suite deux plaintes déposées contre lui et prononçait à nouveau les quelques mots qui avaient déchaîné tant de passions en octobre dernier, sans susciter de nouveaux remous. Fin d’une vaine polémique ? C’était sans compter sur l’obstination incompréhensible de la présidence de Radio France qui, 3 jours après l’émission, décide de convoquer l’humoriste à un entretien disciplinaire pour faute grave, en le suspendant de l’antenne.
Démarre alors une vague d’émotion, d’indignation et d’incompréhension qui dépasse la sphère de nos auditeurs fidèles. Personnalités de la société civile, associatives, du monde médiatique, politiques, mais aussi de nombreux citoyens prennent la parole et signent une pétition qui, rien qu’en 72 heures, aura recueilli des dizaines de milliers de signatures. Une onde de choc dont la direction de Radio France doit impérativement prendre la mesure.
A qui la faute grave ?
Cette convocation de Guillaume Meurice est en contradiction totale avec les principes affichés par nos dirigeantes.
Sibyle Veil, janvier 2019 : « La liberté d’expression n’est pas négociable et ne le sera jamais ! »
Adèle Van Reeth, émission Le poinG, février 2023 : « C’est vraiment une soupape formidable d’avoir des humoristes qui sont irrévérencieux, qui n’ont aucune notion du respect, du sacré. Ça fait un bien fou. »
Et ce qui nous inquiète par-dessus tout, c’est cette fâcheuse tendance à subir, et désormais à anticiper les pressions politiques de tous bords, venant de la fachosphère, mais pas seulement. On ne hurle pas avec les loups. Nous ne voudrions pas voir Radio France glisser vers l’auto-censure, voire l’ « auto-sanction ». Aujourd’hui, nos collègues se trouvent à nouveau insultés et menacés sur la place publique, fragilisés par leur employeur dont l’une des obligations est pourtant de les protéger.
Nous demandons à la présidence de maintenir l’émission du Grand dimanche Soir, avec Guillaume Meurice. Il est d’autant plus important de faire corps autour de nos valeurs de service public, au moment où nos adversaires s’apprêtent à mettre en péril Radio France, lors de l’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi visant à fusionner l’audiovisuel public. Comme le dit notre consœur Charline Vanhoenacker, à qui nous apportons tout notre soutien : « la solidarité ça existe encore et c’est la meilleure des défenses. »
Paris, le 5 mai 2024