Atmosphère de fin de règne à Radio France
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Alors que Jean Luc Hees termine son mandat de PDG, les festivités organisées en ce mois de décembre 2013 pour les 50 ans de France Inter et de la Maison de la radio laissent aux salarié-es de Radio France un goût amer.
Eux et les autres !
Alors que cette direction proclame vers l’extérieur de grandes ambitions humanistes et sociales pour la diversité ou la défense des droits des femmes, elle pratique en interne une politique du mépris à
l’égard des salarié-es. Une politique encore jamais vue dans les mandatures précédentes de cette maison de service public. Les dernières festivités en sont le symbole.
La fête de France Inter a été organisée le 8 décembre à la Gaité-Lyrique sur deux étages : l’étage des « VIP », champagne et petits fours et au dessous celui des manants (ceux qui « font » la radio tous les jours), Gros Plant et tartines !
La fête pour les 50 ans de la maison de la radio a lieu le 17 décembre dans le studio 104, accueille 800 personnes autour du Président de la République, champagne et petits fours. Les manants (pardon les
salarié-es qui font cette Maison et la radio tous les jours) sont cordialement invités, un hamburger chèrement acquis à la main, à regarder depuis l’extérieur, dans le froid et la bise, les « grands de ce
monde » qui festoient. Aux frais de la princesse bien sûr, car chez ces gens là on ne paie pas…
A Radio France, radio de service public, on a rétabli les privilèges !
Leurs dépenses et les nôtres
Aux salarié-es qui réclament simplement leur dû, c’est à dire le paiement de leurs heures supplémentaires, de nuit, dimanche et jours fériés, cette direction répond que c’est très (trop ?) coûteux dans un « cadre budgétaire très contraint ».
Elle explique même que tout l’enjeu de la négociation de l’accord de substitution à la Convention Collective est d’organiser le travail à Radio France afin qu’il soit le moins coûteux possible ! Et d’inviter
les syndicats à faire preuve d’inventivité en commun avec la direction pour ce faire !
La CGT ne sera pas de ceux là !
Pendant ce temps, cette même direction n’hésite pas à accumuler les dépenses faramineuses de la réhabilitation. Le résultat des deux premières phases de travaux est désespérant et complique
quotidiennement l’exercice de nos métiers. Nous assistons à une véritable casse d’une maison fonctionnelle construite en 1963 pour la radio. Cette direction n’hésite pas à embaucher une multitude
de chargés de mission, de directeurs et de délégués tout en imposant aux salarié-es des tâches multimédias sous la forme « tous contributeurs » c’est-à-dire en plus des activités radiophoniques et
au détriment de celles-ci.
La CGT n’accepte pas cette gestion calamiteuse qui met nos métiers, nos emplois et nos antennes en danger. Il est temps de réagir. Face à cette direction, il faut, aux côtés des salarié-es mobilisé-es, un
syndicat fort et combatif qui puisse empêcher la mise en place d’un accord de régression sociale pourles 10 ou 20 ans à venir.
Rien n’est inéluctable ! Il faut voter CGT ! Il faut nous mobiliser tous ensemble !
Paris, le 16/12/2013