Mais où sont donc passés les précaires de Radio France ? Vous savez, ceux et celles, qui vont vous remplacer pendant vos congés de Noël. Toujours prêts à répondre présents, ils ont pourtant disparu des futures négos !

La résorption de la précarité n’est pas inscrite clairement dans le nouveau calendrier social présenté par la direction.

Le déni de brigade

• Malgré les préconisations du médiateur Jean-Dominique Chertier nommé par la tutelle à l’issue de 28 jours de grève
• Malgré le message de la ministre de la Culture Fleur Pellerin mentionnant des "situations anormales, beaucoup de précarité et un besoin d’équité entre salariés"
• Malgré l’engagement en juin dernier de la direction des Ressources Humaines
• Les discussions tant attendues sur un projet de brigade de titulaires de remplacement ne sont pas prévues. Les CDD sont une fois de plus les grands oublié-es.

Il n’est pas trop tard

Les grandes vacances sont passées et avec elles l’amnésie de la direction s’est installée. Les précaires, eux, sont toujours au travail, remplaçant les titulaires avec professionnalisme. Ils ne comprennent pas que leur sort ne soit pas discuté dans les mois qui viennent.

Mais que font les syndicats ?

Ensemble, ils proposent et insistent sur l’urgence de créer cette brigade régionalisée. Mais sur cette question cruciale pour l’avenir de Radio France, la direction fait la sourde oreille. Pourtant, ce projet de brigade, au moins pour les journalistes, pourrait rapidement se mettre en place puisque toutes les directions concernées (Inter, Info, Culture, Bleu) ont montré, au minimum, leur intérêt pour une telle solution.
S’il ne s’agit que d’un oubli, il doit être rectifié au plus vite. Sans quoi nous en tirerons les conséquences et saurons nous mobiliser pour que les jeunes en précarité accèdent enfin à un début de carrière décent.

Paris, le 23 décembre 2015