Avez-vous remarqué depuis le mois de juin la multiplication des TEXTO vous informant de nouvelles nominations à la direction ? Chaque semaine ou presque une nouvelle personnalité vient grossir les rangs de l’armée mexicaine qui nous dirige : nouveau directeur, délégué de direction, directrice déléguée à la direction ou chargé de mission à la direction de la délégation. L’opacité la plus totale règne sur leur rémunération alors même que tous les services de Radio France ont la consigne d’économiser plusieurs millions d’euros.

Ainsi pendant qu’engraisse telle une dinde de Noël cette "communauté de cadres" si chère à Mathieu Gallet, les rédactions, elles, se partagent les miettes du banquet : coupes sombres et radicales sur les journalistes précaires ( 30% d’entre eux ont disparu de nos tableaux de service depuis 2 ans) ; non remplacement des départs à la retraite (un journaliste sur 2 voire 3 seulement est remplacé) ; à peine une centaine de promotions lors des paritaires 2016, le tout pour des salaires dont l’indice est bloqué depuis plus de 10 ans.

Ces économies à géométrie variable se ressentent aussi sur nos missions d’information. Combien de reportages refusés au quotidien au profit de spéciales multiples et gargantuesques comme lors des élections américaines avec des voyages tous frais payés jusqu’aux États-Unis où ladite "communauté de cadres" était fort bien représentée !

Alors que la gabegie de l’interminable chantier de Radio France se poursuit, voilà donc comment est utilisé l’argent du contribuable. Il est urgent de le faire savoir à nos auditeurs. Nous exigeons une véritable transparence sur les salaires par catégories de salariés, et la fin de cette gestion « deux poids deux mesures », qui nuit aux antennes et à leurs contenus.

Le 21 décembre 2016 à Paris