Négociation de l’accord "nouveaux médias". Déclaration de la CGT
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Alors que la négociation « nouveaux médias » reprend après plusieurs mois d’interruption, la CGT tient a réaffirmer son désaccord avec le texte proposé jusque là par la direction. Ce projet relève d’une approche erronée, dangereuse et inacceptable.
Eronnée parce que ce texte considère la radio comme une activité « historique », appartenant au passé, et la met sur le même plan que les activités nouveaux médias. S’il était appliqué tel quel, la radio ne serait plus pour Radio France qu’une activité parmi d’autres.
C’est en contradiction avec ce qu’avaient indiqué à la CGT les membres du cabinet de la ministre de la Culture au printemps dernier : "le multimédia ne devait pas se faire au détriment du coeur de métier", c’est à dire la radio. Non seulement cela ne correspond pas à nos missions mais ce serait prendre le risque d’affaiblir notre activité, la radio, alors que celle-ci n’est pas en danger. Contrairement à la presse, dont les ventes et les recettes publicitaires chutent, les
nouveaux médias ne sont pas un enjeu de survie pour Radio France. La radio se porte plutôt bien, ses audiences sont en hausse, et Radio France dépend peu de la publicité. Nous n’avons aucun intérêt à essayer de jouer les “bi-média†, surtout quand le gouvernement ne nous en donne pas les moyens mais réduit au contraire notre budget.
Il faut réaffirmer que la radio constitue l’activité première et principale de Radio France et organiser les moyens et le travail en conséquence.
Les nouveaux médias doivent permettre de mettre en valeur ce que nous produisons pour la radio, pas l’inverse.
Ce projet est dangereux et inacceptable en l’état parce qu’au lieu de fixer un cadre, de dire clairement qui fait quoi et avec quels moyens, il propose de casser les cadres actuels avec le principe “tous contributeurs†, ce qui revient à dire que tout le monde peut faire un peu de tout et porte atteinte à la notion de métier. C’est la porte ouverte à l’arbitraire, à la culpabilisation des salariés dans la comparaison de ceux qui contribueront et les autres, donc à une grande souffrance.