Deux personnes sur trois sont opposées à la réforme des retraites que prépare le gouvernement et 93% d’entre elles refusent la baisse de leur pension. C’est pourtant ce qui est envisagé, avec le régime par points préconisé par Emmanuel Macron et construit par Jean-Paul Delevoye. L’entrée de ce dernier au gouvernement démontre d’ailleurs que c’est bien un projet Macron-Delevoye qui est en route avec, pour seul objectif, de nouvelles économies budgétaires sur le dos du monde du travail.

Salariés, permanents ou intermittents, actifs ou pensionnés, le rapport Delevoye annonce une très grande majorité de perdants pour nos droits à la retraite. La réforme est financière, elle vise à limiter la part des dépenses consacrées aux retraites : avec l’augmentation du nombre de retraités, il s’agit bien de baisser globalement les pensions.
Derrière la retraite à points, c’est la fin de la solidarité qui se dessine.
Les plus gros dangers visent les jeunes qu’ils soient qualifiés et entrent tard dans la vie active, ou moins diplômés et encore plus confrontés à la précarité. Les dispositifs de solidarité sont menacés particulièrement pour les femmes, les chômeurs et les travailleurs précaires.

Il est indispensable d’augmenter le financement des retraites pour, d’une part, améliorer les pensions de tous les travailleurs et travailleuses et, d’autre part, revenir à un âge légal de départ à 60 ans. On vit plus longtemps aujourd’hui parce qu’on travaille moins longtemps. Changer cette tendance conduirait à l’effet inverse.

Notre système actuel par répartition doit, certes, être amélioré pour prendre en compte la diversité et l’évolution du monde du travail actuel mais à qui fera-t-on croire que ce qui a été créé à la Libération dans un pays ravagé et ruiné par la guerre devrait se traduire, aujourd’hui, par une régression sociale dans une des plus grandes puissances économiques du monde ?
Ce qu’il faut, c’est un autre partage des richesses !
La CGT propose de renforcer la qualité des emplois, de garantir leur stabilité, d’améliorer le niveau des salaires et les conditions de travail. La retraite est bel et bien le reflet de la vie active.

La CGT appelle l’ensemble des salarié-es de Radio France à se mettre en grève le mardi 24 Septembre 2019 entre 00H00 et minuit afin de participer à la mobilisation et aux manifestations contre la casse du système de retraite.

Pour les rendez-vous en région, vous rapprocher des Unions Départementales.
Pour Paris RDV à 14h00 Place de la République.

Paris, le 18 Septembre 2019