Radio France partenaire de la Fête de la Musique Les orchestres réduits au silence
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Depuis des semaines, voire des mois, la participation des formations musicales à la Fête de la Musique semblait mal engagée.
Date connue(!) répétitions planifiées, programmes arrêtés, seule la question du lieu des prestations restait sans réponse : pas de lieu pour offrir un concert aux parisiens, pour permettre à Radio France
de « faire face à ses obligations de service public vis-à-vis du répertoire symphonique… ».
A l’ONF, une idée folle (!?) a germé : pourquoi pas à O. Messiaen, le vieux 104, inauguré en grande pompe en décembre dernier ?
Les arguments opposés par la Direction ne nous ont jamais convaincu : la commission de sécurité (qui n’a pas empêché la location du studio à un organisateur extérieur 3 jours avant, pour 500 personnes dont bon nombre en fauteuil roulant) ou l’impossibilité d’organiser l’entrée libre des spectateurs (qui auraient pu être appelés sur les ondes à retirer des invitations « dans la limite des places disponibles… »).
Et puis récemment, qui nous a laissé sans voix : « France Culture n’a pas le budget… !!?? »
Mais pour quelle raison, tenue jalousement secrète, une telle (mauvaise) volonté politique s’acharnait contre ces concerts ?
La réponse est tombée à peine 24 h après le dernier échange enterrant définitivement le projet des orchestres.
Un « cacheton » proposé à certain-es musicien-nes du National « dans le cadre de la journée organisée pour la Fête de la Musique par Radio France, et plus particulièrement France Inter, à l’Olympia », (aux frais, sans doute, de la Direction de la Musique qui dans ce cas, on le comprend, avait effectivement besoin d’un financement de France Culture pour organiser ses propres concerts !)
Ce fonctionnement est proprement impardonnable : culture du secret, décisions prises en totale opacité, mépris des subalternes laissés dans l’ignorance.
Oui, la CGT conteste et dénonce la gestion, de l’ex-Direction de la Musique (dont certains membres éminents continuent de sévir) de cette séquence déplorable.
Oui, Madame la Directrice Générale, ce projet France Inter aurait pu être annoncé plus tôt et autrement, mais vous le saviez déjà, pour la CGT, pour l’ensemble des musicien-nes, il n’était pas acceptable que les formations musicales (350 musiciens recrutés au niveau international) fassent les frais de la programmation d’Inter pour
la Fête de la Musique.
C’est cela « l’horizontalité », la « synergie entre les chaines » ? Ou simplement la déclinaison « Radio France » du management désastreux qui se généralise dans le Pays ?
Paris, le 16/06/2014