Un bel auditorium... qui cache la misère

jeudi 20 novembre 2014
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3 jours de fête pour inaugurer l’auditorium et l’ouverture de la maison de la radio au public ! Mathieu Gallet se glorifie de ce magnifique auditorium habillé de bois précieux et dont l’acoustique est parfaite !
C’est vrai ! C’est un bel auditorium !
Mais qu’y a-t-il derrière ce somptueux décor et cette prétentieuse annonce d’ouverture au public ?

Petite visite guidée...

La misère des locaux et des conditions de travail

Derrière cette petite zone ouverte au public, c’est un vaste chantier, des locaux inadaptés et des salarié-es qui travaillent dans des conditions inadmissibles ! Quelques exemples :

L’essentiel des locaux radiophoniques des 5ème et 6ème étages de la radiale et petite couronne est inutilisable ! Après la pollution aux formaldéhydes qu’ont dû subir les assistant-es et chargé-es de
réalisation, les technicien-nes et les producteurs-trices, ces locaux ont été fermés pour dépollution, puis réouverts puis... refermés pour défaillance du système de renouvellement d’air. A chaque fois, il a fallu de nombreux droits de retrait, les alertes du CHSCT pour que la direction « entende » les problèmes de santé que posaient ces espaces ! Bilan : depuis 2011, les salarié-es utilisateur-es de ces locaux travaillent dans des espaces provisoires inadaptés, en nombre insuffisant, responsables de situations de stress permanentes et
épuisantes.

Des salarié-es ont été « abandonné-es » pendant des mois au milieu du chantier, dans le bruit, la poussière et les vibrations. Il a fallu un incendie pour qu’ils-elles soient évacué-es de ces lieux, mais sans relocalisation proposée. Les salarié-es de la Direction des Affaires Internationales ont été éparpillé-es, sans bureaux fixes, depuis début septembre et laissé-es sans information. Ils et elles ont été rejoint-es par les salarié-es de la discothèque, entassé-es provisoirement dans des bureaux (jusqu’à quand ?) en attendant une autre relocalisation (où ?).

Outre cela, chacun-e a pu vivre les problèmes d’étanchéité responsables de fuites d’eau, les problèmes de climatisation dus à l’inadaptation du système mis en place, les déménagements qui se multiplient, souvent pour du pire, sans que jamais un quelconque avis ait été demandé....

Et pour tout le monde, les coupes sombres dans les budgets dégradent les conditions de travail, les suppressions de postes provoquent une surcharge de travail insupportable dans les locales, comme à Paris.

Une gestion humaine cynique et rétrograde

Chacun-e a pu expérimenter cette nouvelle politique — basée sur le mépris et l’ignorance de l’aspect humain — qui s’est largement aggravée et généralisée ces derniers mois. Pour la direction, qu’importe si des salarié-es sont en danger au milieu d’un chantier pourvu que celui-ci se poursuive... Qu’importe si les sous effectifs de certains secteurs, décidés en haut lieu, rendent les conditions de travail inacceptables et dangereuses car cela lui permet ensuite de justifier l’externalisation de l’activité... Qu’importe si les locaux sont sales, l’externalisation presque totale de l’activité nettoyage a été faite avec des prestations bien au-dessous des besoins.

Qu’importe encore pour cette direction l’attachement des salarié-es à leur métier et au travail bien fait... car elle espère bien remettre ces « consciencieux-ses » au pas grâce à l’individualisation qu’elle tente
d’imposer dans l’accord de substitution à la convention collective.

Qu’importe enfin les instances et les organisations syndicales... on les noie sous des montagnes de réunions sans réponses et de négociations sans négociation.

Voilà l’envers du décor !

Une gestion humaine d’une direction drapée dans ses certitudes, sourde et aveugle à la réalité.

Monsieur Gallet, cette politique est dangereuse pour Radio France et cette politique est rejetée par les salarié-es.

Paris, le 19/11/2014


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