Vous étiez précaires
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Vous avez (déjà) oublié ? Souvenez-vous de vos débuts à Radio France. Certains d’entre vous ont été embauchés à une époque où l’entrée au sein de la radio de service publique n’était pas un invraisemblable parcours du combattant. D’autres ont vécu ce qu’endurent aujourd’hui les journalistes CDD sur le planning mais avec souvent, malgré tout, la perspective d’une titularisation au bout d’un tunnel plus ou moins long de précarité. Aujourd’hui la situation des précaires de Radio France est encore pire et leur moral est au plus bas. Ils passent des semaines à attendre que les contrats tombent mais avec ce doute permanent : ces années d’aventures et de sacrifices vont-elles déboucher sur quelque chose ? Pourquoi Radio France ne m’embauche pas puisqu’elle utilise mes compétences et ma force de travail ?
Tous Concerné(e)s
Ce système est illégal et nous le laissons perdurer depuis trop longtemps. Il serait temps de se réveiller et de rappeler la direction à l’ordre. C’est le moment ! En ce moment des négociations se tiennent entre direction et syndicats sur le système du planning et la précarité à Radio France. Les premiers échanges ont mal commencé. La direction considère que le planning est un système qui a fait ses preuve et met en cause les CDD qui "savent très bien travailler mais ne sauraient pas se vendre". Un argument inacceptable. La DRH propose même quelques jours de coaching pour aider les CDD les plus anciens à faire de meilleurs entretiens. Au mieux une plaisanterie, au pire une insulte.
Une Brigade de CDI
Pour faire reculer durablement la précarité au sein de Radio France, il est nécessaire de titulariser, en nombre, les jeunes journalistes qui donnent beaucoup, et depuis longtemps à notre entreprise. Des CDD, sans qui les antennes ne tourneraient pas et nous le savons tous très bien. Le SnjCGT demande donc l’ouverture de vraies discussions sur la création de BRIGADES de titulaires de remplacements. Solution qui ne coûterait pas plus cher à notre entreprise mais que balaie d’un revers de main. Cessons de croire que ce système inacceptable et illégal ne peut ou ne doit pas être changé. Il en va de l’avenir de notre métier. La radio publique a grand besoin de l’énergie de jeunes journalistes titulaires qui n’auront pas été écrasés physiquement et intellectuellement par des années de précarité.
Paris, le 5 Février 2015