DECLARATION DE LA CGT A LA DIRECTION DE RADIO FRANCE ( 9 février 2012)

jeudi 9 février 2012
par  Catherine HAMAIDE
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Après plusieurs mois d’enlisement des négociations de l’accord de substitution sur la méthodologie et 2 mois d’arrêt à l’initiative de la direction nous constatons que la direction persiste à imposer unilatéralement, un cadre de négociation à savoir l’abandon pur et simple du contenu de la C. C.

La CGT réaffirme avec les salarié-e-s qu’elle ne négociera pas un système salarial qui casse les automatismes et le paritarisme au profit d’une logique à critère classant qui détruit les métiers en les éclatant en une multitude d’emplois.
Pire encore, la CGT constate un recul sur la méthode de négociation dans les propositions de Christian Mettot.
Dans la convocation de ce jour, vous réduisez le champ de négociation à 50 emplois.
Votre liste exclut les activités liées au multimédia, alors même que celles-ci vous ont servi de prétexte pour déclarer notre Convention Collective obsolète. Rappelons à ce sujet, que le SNRT CGT demande depuis de nombreuses années l’intégration de ces nouveaux métiers dans la CCCPA.
On nous force à négocier le détail sans vision globale de la nomenclature.
Pour utiliser une métaphore, c’est comme si au lieu d’abolir l’esclavage, on avait négocié la longueur de la chaîne.
Enfin, la CGT dénonce la déloyauté de la base de négociation de ce jour telle qu’elle est formulée dans la lettre du 2 février 2012 :
1) selon vous, il faudrait faire des propositions sans en connaître l’impact sur le classement puisque vous le ferez en conclave et en dehors de négociations sans avoir donné la méthode. En réalité, vous n’intégrez pas les suggestions et demandes des Organisations Syndicales : tout est déjà ficelé dans la logique de ce que propose « Bienfaits et Associés » depuis 2010 (« pesée », « emplois de références », etc.).
2) Alors que vous avez arrêté les négociations pendant plus de deux mois, vous nous dites qu’il faut « terminer cette négociation complexe au plus vite dans l’intérêt des salariés de l’entreprise ». Après tout ce temps perdu, soudain, il y aurait urgence !!!
Ainsi vous justifiez un calendrier et une méthode déloyale privant les Organisations Syndicales des éléments de leur appréciation et de négociation.
Quant à la gestion du temps, si la CGT se doute que la direction a intérêt à aller à marche forcée pour obtenir un accord, elle est convaincue que l’intérêt des salariés n’est pas dans cette précipitation.

Comment pouvez-vous imaginer que les salariés, les Organisations Syndicales, acceptent de négocier quelques « suggestions – remarques » (lettre de C. Mettot) sur les 50 « emplois », de signer un accord limité à ces emplois pour vous laisser ensuite carte blanche sur tout le reste, soit 200 emplois, y compris le multimédia ? Appelez-vous cela une négociation loyale ?

Cessons ce jeu de dupes, la CGT ne participera pas aux mensonges d’une pseudo négociation ! Il en va de notre responsabilité vis-à-vis des salarié-e-s.

Déclaration lue lors de la réunion de négociation du 9 février 2012


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