Depuis le 6 janvier, nos radios locales ont changé. A sa prise de fonction, Claude Perrier, le directeur du réseau promettait de ne pas changer l’ADN de France Bleu : « une radio généraliste, populaire, de proximité, avec l’ardente obligation de faire du local ». Cette promesse
n’a pas été tenue

Où est passé le local ?

La concentration des moyens sur la Matinale (deux journalistes)
aboutit à toujours moins de reportage sur le terrain en journée. Les
journalistes de radios locales ne peuvent pas devenir des reporters hors sol !

L’obligation de « teaser » les rendez-vous nationaux se fait au détriment de notre information locale.

Enfin, à 12h, c’est l’antenne nationale qui prend le pas, la radio locale arrive après. Jusqu’où irons-nous ?

Bonjour le populisme, adieu le populaire

La généralisation des forums d’auditeurs a ouvert la porte aux
questions les plus caricaturales : « nos élus cumulards s’accrochent-ils à leurs privilèges ? Faut-ils diminuer les allocations chômage pour
équilibrer les comptes sociaux ? » Nous sommes bien loin de la mise en
perspective, de l’explication nécessaire de l’information, bien loin d’un
service public audiovisuel de qualité. Ces choix ont choqué, dégoûté,
démotivé beaucoup de journalistes.

La négociation hier n’a malheureusement pas permis de répondre aux revendications des journalistes de Bleu. La direction du réseau ne peut se retrancher derrière le fait que ses objectifs ne sont pas
obligatoires, le cadre reste fixé et appliqué dans de nombreuses stations.

C’est pourquoi le SNJ-CGT appelle l’ensemble des personnels
qui se sentent concernés par ce virage éditorial dangereux à cesser
le travail le jeudi 6 février et exige :

• la suspension immédiate des titres toutes les 10 minutes en matinale.
• la suspension de la généralisation d’un 2e matinalier.
• le retour à une ligne éditoriale conforme aux missions et valeurs de nos radios locales et de service public.
• la fin de l’autoritarisme pour imposer ces choix éditoriaux et
  organisationnels.

4 février 2014